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 Tool + Mastodon (7-12-2006, Halle Tony Garnier - Lyon)

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Sh@man
gardien des feuilles sacrées
Sh@man


Nombre de messages : 27
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Tool + Mastodon (7-12-2006, Halle Tony Garnier - Lyon) Empty
MessageSujet: Tool + Mastodon (7-12-2006, Halle Tony Garnier - Lyon)   Tool + Mastodon (7-12-2006, Halle Tony Garnier - Lyon) Icon_minitimeVen 5 Jan - 6:19

petite préface : je me repompe moi-même en prennant la chronique que j'ai placé sur mon blog ; ce dernier étant visité par environ 0,3 personnes par mois, je pense que j'ai meilleur temps de la reprendre plutot que d'en écrire une nouvelle.

Pre-scriptum: oui je sais, je m'étale un peu dans ce genre de chroniques Laughing.

***

Hello.
We've got one bad news, and one good news.
The bad news is that we don't speak french.

The good news is, we do speak music.





Ce furent quelques uns des rares mots prononcés par Maynard James Keenan, chanteur aussi charismatique que décalé du quatuor californien Tool. Cette bande de joyeux lurons était de passage chez les lyonnais un pluvieux jeudi (7 décembre) à la halle Tony Garnier, que j'ai eu le plaisir de découvrir pour la première fois(fort belle salle, spacieuse comme il faut).

Arrivant vers la fin du set du groupe de première partie (les bûcherons poilus de Mastodon), j'ai été surpris de découvrir qu'il y avait encore beaucoup d'espace libre à gauche et à droite de la scène, quasiment toute la barrière était libre (j'aurais pas dû me mettre là...on y reviendra).
Mastodon, ce n'est pas vraiment mon registre. J'aime beaucoup le metal bourrin, mais quand il l'est pour une raison et/ou de manière équilibrée. La c'est le shredding et roulements de toms perpetuels, mais passons. Là où je suis, le son est affreusement surchargé en basses provenant de la batterie, me rendant presque malade au bout de quelques minutes (et j'en vu d'autres pourtant). En priant pour que le son soit équilibré pour Tool...

...Ce qui n'était pas le cas ! J'avais donc le choix entre rester à 7 mètres du bassiste, voir les moindres détails des mouvements du batteur ou des danses du chanteur, et aller m'installer dans les tribunes au fond, où le son (je l'ai appris plus tard) était parfait.
Tanpis, je reste, car je veux tout voir.

Ils commencent fort, FORT avec Stinkfist. Maynard a l'air d'être en forme, bon signe pour ce soir. Et c'est là que j'ai ressenti l'expérience Tool.
Dès la deuxième chanson, l'hypnotique Forty Six & 2, je me sens prit, capturé, envoûté par la musique, et cela durera jusqu'à la dernière note d'Ænema. Il suffit de fermer les yeux pour tout sentir en soi, et avoir cette irrépressible envie d'onduler lentement son corps avec la musique.
Maynard, en plus d'avoir une voix que j'apprécie particulièrement, bouge d'une manière...il faut le voir pour le croire. En parfaite syncronicité avec la musique, il effectue des mouvements littéralement indescriptibles, ce qui rend l'expérience encore plus amusante, intriguante, fascinante. Malgré le fait qu'il ne se rende jamais sur le devant la scène comme 95% des chanteurs rock, il maintient une salle entière en halène car il VIT les chansons.

Et puis arrive Schism, et sa rythmique mystique et hypnotique qui reste dans la tête. J'en profite pour vous décrire un peu le principe d'une chanson de Tool. La basse tient un rôle extrêmement important, plaçant souvent la mélodie fondamentale. La guitare ne fait jamais du débalage de notes ; elle accompagne la basse, rajoute une couche d'électricité délicieuse. La batterie joue de manière originale mais jamais lourdingue ou blasante - toutes les nuances sont là, les rythmes respirent de créativité, elle en devient presque un instrument mélodique, et des percussions électroniques s'ajoutent à la frappe réglée comme un métronome mais pourtant si humaine du batteur. Le chanteur s'occupe d'ajouter la cerise indispensable à ce gâteau, avec des mélodies complimentant et utilisant parfaitement bien ce que leur offrent le reste des instruments. Tout cela, avec une émotion sincère et authentique, à ma connaissance sans égal dans le métal d'aujourd'hui.
Le groupe profite de l'expérience live pour nous donner une version boostée de la partie intermédiaire du titre, reprise de manière bien plus rapide et puissante.Tout bonnement excellent.

On se retrouve maintenant propulsé en plein désert californien, écoutant l'histoire d'un type prétendant avoir été capturé par des extra-terrestres. Ces derniers lui auraient transmit un message, à communiquer à toute l'humanité. Le pauvre homme, tellement impressionné, en a oublié le contenu. Rosetta Stoned, précédée de son intro nommée Lost Keys, oscille sur ses 13 minutes entre science-fiction new-age et bad trip. Maynard utilise un mégaphone couplé à son micro pour la première partie, avant que Justin (bassiste) et Danny (batteur-orchestre) s'éclatent dans la partie instrumentale qui fera le bonheur de tous les fous de rythmes insolites, rythmes pairs et impairs superposés, mais encore et toujours avec ce sens aigu de la musicalité.

Retournons 15 ans dans le passé pour Swamp Song, chanson des tous débuts du groupe, assez sympatique mais malheureusement risquant de sonner plutôt faible par rapport aux pointures du reste du concert.
Et c'est la pause.

Justin (le bassiste) brandit deux petites torches, et toute la salle s'illumine aux briquets. Petit moment d'intimité du groupe qui s'assoit sur le devant de la scène et discute comme si de rien n'était devant une salle remplie. Joli, le coup des briquets, et belle transition pour aboutir à la chanson que beaucoup d'entre nous attendaient impatiemment, le monument d'émotion du groupe, constitué de deux mouvements totalisant 18 minutes. Wings For Marie puis 10'000 Days.

Absolument magnifique, cette chanson. Chargée d'émotion, elle représente une sorte d'hommage à la mère du chanteur, décédée en 2003 après 27 ans passées dans un état de paralysie (je vous laisse calculer combien de jours représentent environ cette durée..). Elle était une fervente religieuse et Maynard le lui rend bien à travers les paroles, qui valent le détour.
Les riffs cycliques qu'effectue la basse donnent le ton, alors que la batterie commence doucement à improviser, tout en suivant la chanson. Particularité de ce morceau, il n'a pas de refrain, se développe de plus en plus fort puis retombe dans un état de plénitude - un peu à la Stairway to Heaven. Pendant la musique, un important spectacle se produit : lumières multicolores contrôlées au rythme de la chanson, teintes changeant suivant l'humeur du passage, et lasers impressionnants au dessus de nos têtes. Ces derniers sont par moments contrôlés de telle sorte à ce qu'on ait l'illusion d'un faux plafond de lumière, sur lequel est envoyé de la fumée, donnant l'impression d'avoir des nuages allant avec les bruitages de tempête durant la première moitié de la chanson. 10'000 Days est une pièce véritablement à part dans ce concert et dans le répertoire du groupe, tant par sa structure, son émotion, et ce dont elle parle (les sujets personnels comme celui-ci ne sont pas légion dans la discographie du groupe).


Lateralus
. Celle qui, pour moi, représente le mieux le style et l'esprit du groupe. Probablement la chanson métal la mieux foutue de ces dix dernières années. Elle possède quelque chose de particulier qui la rend quasiment parfaite. Que ça soit dans la structure, le rôle des instruments, le parfait équilibre qui y règne. La gestion des lumières sur cette chanson est encore plus aboutie que pour les précédentes. La puissance dégagée et phénoménale (le coup de gong du batteur à la fin 0_0), la partie du milieu est rythmiquement génialissime. Pas besoin de se demander plus longtemps pourquoi elle a autant de succès en concert : elle cloue littéralement le bec à l'assistance !

On revient au dernier album avec Vicarious, titre carré et entraînant comme ils savent si bien le faire. Maynard esquive les notes les plus aiguës vers la fin, en tendant le micro vers la foule. Signe d'une fatigue de moins en moins dissimulable ?

Some say the end is near...Et en effet ! Déjà la fin du concert après un Ænema qui passe toujours monstrueusement bien. "Hey, Hey, Hey, Hey" entâme Maynard pour donner le départ à la guitare, que le public rejoint rapidement.

Je ressors de ce concert empli d'un sentiment de positivité, la première fois que ça m'arrive après avoir vu un groupe. Tool arrive à transmettre une énergie motivante et très inspirante à travers une musique et une émotion toujours authentiques. Et ça, ça n'a pas de prix.

Setlist :
Stinkfist (rallongé)
Forty Six & 2*
Jambi
Schism* (rallongé, middle part sous amphét')
Lost Keys/
Rosetta Stoned
Swamp Song*
-----petit entracte, lumières éteintes, tout le monde allume son briquet-----
Wings For Marie/
10.000 days
---
Lateralus
Vicarious*
Aenema

*avec des petites intros, que ça soit sur des claviers, un petit solo de batterie accompagné etc...

***
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